Communications
La Société Archéologique se réunit dans la salle de conférences de l'Hôtel des Sociétés savantes, place Bardineau.
Les communications sont proposées par des personnes invitées et par les membres de la Société. Après avis du conseil d'administration, ces communications peuvent être publiées dans la Revue de la Société.
Les réunions ont lieu ou le samedi à 17h ou le jeudi à 18h.
La diffusion de nos conférences à la fois en présentiel et en ligne (visioconférences par ZOOM) est, autant que la conjoncture le permettra, systématique. Le lien de connexion sera envoyé aux adhérents et sur demande.
La "Tombe de chef" de Pauilhac. Une mystification archéologique.
La "Tombe de chef" de Pauilhac. Une mystification archéologique.
Auditorium du Musée d'Aquitaine, 16h.
La conférence est organisée dans le cadre des journées européennes d’archéologie, en partenariat avec le Musée d’Aquitaine et Aquitaine Historique
Gustave Debrie et la genèse artistique des chevaux du Monument aux Girondins
Gustave Debrie et la genèse artistique des chevaux du Monument aux Girondins
Le Monument aux Girondins, et tout particulièrement ses chevaux en bronze, du sculpteur parisien Gustave Joseph Debrie (1842-1932), est un élément-essentiel du patrimoine et de l’identité bordelaises. Cette conférence nous permet de redécouvrir Debrie en tant que représentant du romantisme tardif, dont les recherches artistiques en matière d’anatomie expliquent l’énergie frénétique des chevaux de la place des Quinconces. Debrie s’est inspiré de quelques précédents illustres : le bassin du char d’Apollon au château de Versailles, réalisé entre 1668 et 1670 par Jean-Baptiste Tuby d’après les dessins de Charles le Brun ; les chevaux de Marly de Guillaume Coustou (1743-1745) ; les peintures et dessins de chevaux de Théodore Géricault du début du XIXe siècle ; et la fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, dite fontaine de l’Observatoire, réalisée à Paris en 1874 par Jean-Baptiste Carpeaux
Guillaume Gillet : l'architecture, les arts et Bordeaux
samedi 17h.
Guillaume Gillet : l'architecture, les arts et Bordeaux
Si l’École nationale de la Magistrature est une des réalisations les plus remarquables de l'architecte Guillaume Gillet, elle n'est pas le seul témoin des liens entretenu par cet architecte parisien avec la ville de Bordeaux. Gillet a construit à Bordeaux et dans sa périphérie d'autres bâtiments moins connus comme la résidence du Parc à Mérignac (1963-1968) ou la maison d'arrêt de Gradignan (1962-1967). Avec d'autres projets restés dans les cartons (musées municipaux, aménagement du secteur du Lac, domaine de Lormont...), Gillet a participé aux réflexions sur la modernité urbaine et architecturale à Bordeaux. De très nombreuses relations professionnelles ou personnelles, politiques, culturelles et artistiques ont jalonné les trois décennies, de 1960 à 1980, pendant lesquelles Gillet a porté un grand intérêt à Bordeaux
Les sanctuaires souterrains de Saint-Émilion : du XVIe siècle au XIXe, la privatisation des espaces funéraires et ecclésiaux
Jeudi 17h.
Les sanctuaires souterrains de Saint-Émilion :
du XVIe siècle au XIXe, la privatisation des espaces funéraires et ecclésiaux
Au lendemain de la Révolution, sans qu’il y ait eu vente comme bien national, l’église souterraine de Saint-Émilion et les catacombes qui lui sont associées étaient divisées en trois lots qui ne communiquaient pas entre eux. En fait, le processus de découpage et de privatisation du complexe ecclésial et funéraire médiéval est engagé bien avant. L’observation des parois, quelques actes notariés, les descriptions des érudits du XIXe siècle, permettent de comprendre l’évolution de ces espaces, découpés en chapelles privées, vendus ou loués comme des caves, livrés aux carriers. À l’inverse, la réouverture au culte en 1837 et, un siècle plus tard, l’ouverture au tourisme réunifient ce qui avait été divisé. À travers ce double mouvement, on perçoit l’évolution moderne et contemporaine des sanctuaires souterrains
"Actualité de l'archéologie métropolitaine"
Séance jeudi à 18h.
Le château des Jaubertes à Saint-Pardon-de-Conques
Seront évoqués les divers possesseurs de cette demeure depuis la fin du XV° siècle jusqu'à nos jours et les transformations qu'elle a subies au cours des siècles, autant qu'on puisse le dater.
Biographie d'objet
Maïwen Le Caignec : « Le poignard du Moulin-Neuf à Braud-Saint-Louis »
Le poignard du Moulin-Neuf à Braud-Saint-Louis (Gironde) est découvert par un agriculteur en mai 1907 parmi un grand nombre de mobilier archéologique. Il s’agit d’un artefact du Bronze final III (850-725 a. C.) réalisé en alliage cuivreux. L’ensemble du dépôt sera acheté par François Daleau (1845-1927) en 1909, il est l’un des pionniers dans la recherche sur la préhistoire en Gironde. Il enregistre cette collection au sein de son ouvrage “Excursion” et fait plusieurs communications à la Société archéologique de Bordeaux puis son étude est reprise par André Coffyn. Enfin, une partie seulement de cet ensemble est donnée au Musée d’Aquitaine.
Jeanne Leroy : " Biographie de la mosaïque de la rue Père-Louis de Jabrun exposé au musée d'Aquitaine à Bordeaux".
La mosaïque de la rue Père-Louis de Jabrun a été retrouvée lors de travaux en 1877 au sein de l’ancienne rue Gouvion. La société archéologique de Bordeaux a dès lors pris en charge son sauvetage. Depuis 1877, cette dernière a fait un long chemin entre ses restaurations et les lieux où elle a été exposée. Plusieurs chercheurs se sont attelés à l’étudier depuis sa découverte. A la lumière des nouvelles découvertes à propos des mosaïques, quelques nouvelles comparaisons peuvent être suggérées. Enfin, selon les données issues des fouilles archéologiques, une proposition de restitution de la mosaïque au sein de son espace sera présentée.
Dans le nouveau quartier des allées d'Albret, trois demeures privées
L’essor économique de la ville de Bordeaux, à la fin du XVIIIe siècle, entraina le développement de nouveaux quartiers au-delà du tracé des anciens remparts comme le lotissement de l’archevêché (aujourd’hui Mériadec) ou après le cours d’Aquitaine (cours Aristide-Briand) où s’élevèrent de nombreux immeubles de qualité. Les trois maisons présentées dans cette communication sont caractéristiques des styles architecturaux et des goûts de cette époque.
La communication sera suivie du pot de l'amitié.
La voie romaine Bordeaux-Dax
D'après les documents anciens, deux voies romaines reliaient Burdigala (Bordeaux) à Aquae Tabellicae (Dax).
L'une, communément appelée littorale passait par Boïos, Losa, Segosa et Mosconum. L'autre, dite voie intérieure, passait plus à l'est, à l'intérieure des terres.
Si le tracé de la première est aujourd'hui largement repéré, celui de la seconde est pratiquement inconnu.
Olivier Boisseau propose un nouveau regard sur cette question qui divise de nombreux chercheurs depuis des décennies et apporte des indices inédits pour proposer un tracé possible de cette fameuse voie romaine.
Au cœur de la réflexion sur l'architecture des hôpitaux au XIXe siècle : Saint-André de Bordeaux (1821-1829)
Conçu en 1821 et réalisé de 1825 à 1829, œuvre de l’architecte Jean Burguet (1788-1848), l’hôpital Saint-André de Bordeaux occupe une très grande place dans l’histoire de l’architecture hospitalière en France.
Il s’agit en effet du premier hôpital d’importance traduisant dans la pierre les principes théoriques édictés à la fin du XVIIIe siècle par l’Académie des sciences à la suite du rapport du célèbre chirurgien Jacques Tenon. C’est donc à proprement parler le premier hôpital de modèle « aériste » jamais construit en France, celui qui aura le mieux contribué à définir le type qui va régir durant tout le XIXe siècle la plupart des hôpitaux français conçus et réalisés dans un but que l’époque pense atteignable : guérir par l’architecture.
C’est donc un édifice-clé pour la compréhension des représentations mentales du corps et de la maladie à une époque charnière.
Emblématique, l’hôpital bordelais l’est aussi par la traduction architecturale de ces principes ainsi que par le rôle qu’il joue en termes de structuration urbaine de ce secteur bordelais.