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Claude Mandraut (Revue CIV année 2013)

Résumé : 


Les arts décoratifs à Bordeaux au début du XXe siècle : velléités et quiproquos


Au début du XXe siècle, la question des arts décoratifs suscite des débats en France et à l’étranger. La France, dont les industries du luxe ne sont plus aussi recherchées, devait réaffirmer sa suprématie à l’occasion de l’Exposition Internationale organisée à Paris en 1925. Dès la fin du XIXe siècle, les
Bordelais s’intéressent eux aussi aux nécessaires évolutions des arts décoratifs. Mais les initiatives sont prises par des notables qui n’ont pas toujours une idée très juste de ce que peut et doit être le renouveau des arts décoratifs. En outre ces passionnés n’arrivent pas à convaincre les institutionnels et sont critiqués par leurs pairs attachés aux traditions de leur ville. De plus, les professionnels bordelais des arts décoratifs, que ce soit par manque de capacités, de moyens ou de volonté, ne parviennent pas à s’imposer. De tentative en tentative, Bordeaux ne deviendra finalement pas ce grand centre des arts décoratifs rêvé par certains.


Decorative arts in Bordeaux at the beginning of the 20th century: desire and misunderstanding
At the beginning of the 20th century the decorative arts sparked off debates in France and abroad. In France, the luxury goods industries were no longer as much sought after, so the country had to reassert its supremacy at the International Exhibition organized in Paris in 1925. From the end of the 19th century, Bordeaux residents were also interested in the necessary evolutions of the decorative arts. But the initiatives were taken by local leaders who did not always have an accurate idea of what
the renewal of the decorative arts could and had to be. Besides, these enthusiasts could not convince the institutions and were criticized by their peers who were committed to the traditions of their city. Moreover, the Bordeaux professionals of decorative arts, whether by lack of capacities, means or will, did not succeed in imposing themselves. For all its efforts, Bordeaux was not to become that great centre for decorative arts that some had dreamt of.

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