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Nicole Palard (Revue CIV année 2013)

Résumé :


Vie et destin des fontaines Tourny
Les fontaines Tourny qui ont orné pendant plus d’un siècle les célèbres allées de Bordeaux ont connu une vie mouvementée. Elles n’ont rien de bordelais au départ et leur première heure de gloire est inscrite dans les fastes de l’exposition universelle de 1855 où de très nombreux visiteurs ont pu en admirer un exemplaire. Pur produit de « l’union de l’art et l’industrie », conçu par le sculpteur Mathurin Moreau et la fonderie Barbezat, le modèle se retrouve en plusieurs villes, en France et dans le monde. Les édiles bordelais qui font le choix, sous le Second Empire, de ce mobilier urbain veulent fêter l’arrivée des nouveaux approvisionnements en eau de la ville. Un siècle plus tard, leurs successeurs semblent rejeter ce choix et les fontaines disparaissent du paysage bordelais. Démontée l’une d’entre elles va orner le Château La Rivière, avant d’être rachetée par un antiquaire parisien. Découverte à Saint-Ouen par le Québécois Peter Simons, patron d’une chaîne de magasins, elle est offerte à Québec dans le cadre du 400ème anniversaire de la fondation de la ville et poursuit désormais un destin nord-américain. Les Bordelais peuvent toujours admirer le deuxième exemplaire des fontaines Tourny, installé dans la station balnéaire girondine de Soulac.


Life and Destiny of the Tourny Fountains
The Tourny fountains which decorated the famous avenues in Bordeaux for more than a century had a turbulent life. They had nothing to do with Bordeaux at the beginning and they first became famous during the prosperous universal exhibition in 1855 where many visitors could admire one
of them. Resulting from the union of art and industry, the brainchild of the sculptor Mathurin Moreau and the Barbezat foundry, other fountains were made following the same model in several cities in France and throughout the world. During the Second Empire the Bordeaux town councilors chose
this street furniture to celebrate the arrival of the new water supplies into the city. A century later, their successors rejected that choice and the fountains disappeared from the Bordeaux landscape. One of them was used to decorate the Château La Rivière before being bought by an antique dealer from Paris. Discovered in Saint-Ouen by Peter Simons, a Quebecker and leader of a store chain, it was given to Quebec for the 400th anniversary of the city’s founding; its destiny is now in North America. People from Bordeaux can still admire the second Tourny fountain in the Gironde seaside resort of Soulac

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